Article paru dans Sud-Ouest le dimanche 25 octobre
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C’est demain que commence la campagne de vaccination du personnel du centre hospitalier de Pau (64) contre la grippe A/H1N1. C’est aussi cette date qu’a choisie Marc Vercoutère, le président de l’association Cri-Vie, pour déposer une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui par l’administration de substances toxiques ».
La Cri-Vie, « coordination basée à Pau, de médecins, de scientifiques, de juristes, pour la recherche et l’information transparentes en matière de santé », emboîte ainsi le pas à un avocat isérois, Me Jean-Pierre Joseph, qui avait annoncé vendredi avoir déposé neuf plaintes similaires devant le doyen des juges d’instruction de Grenoble. De nouvelles plaintes seraient encore à venir à Paris et Nantes, ajoute l’avocat isérois, et « d’autres interviendront encore à Grenoble une fois que l’information judiciaire sera ouverte. »
Marc Vercoutère est déjà bien connu à Pau pour ses positions hostiles aux vaccinations de masse. « Je ne suis pas hostile à la vaccination elle-même », précise l’ancien médecin homéopathe. « Mais j’estime que les médecins devraient pouvoir apporter une information claire et appropriée à leurs patients. Après, libre aux gens de se décider. »
Contre le squalène
Les « substances toxiques » visées par la plainte sont les adjuvants, et notamment le squalène, présents dans le vaccin contre la grippe A/H1N1. « En tant que président de la Cri-Vie, je compte également déposer des plaintes à Mont-de-Marsan (40), Tarbes (65) et Saint-Girons (09) », poursuit Marc Vercoutère.
Celui-ci n’entend pas s’arrêter à ces plaintes contre X. « Je vais également déposer des citations directes en référé contre le directeur général de la santé, et le président national de l’Ordre des médecins, pour rétention d’information et diffusion d’information mensongère. »
Derrière ces citations, sa cible est la ministre de la Santé, qu’il accuse de « mentir éhontément ».
Le Palois n’est pas tendre non plus avec l’Ordre des médecins, qu’il accuse de laisser aux laboratoires la haute main de l’information médicale. Mais l’Ordre le lui rend bien : voilà vingt ans qu’il lui interdit