Tony Blair président de l’Europe

SNN2202BLR_280_913331aLe petit plan que j’avais déjà dénoncé se déroule sans accroc. Même si le tchèque Klaus n’a pas ratifié le traité de Lisbonne Nicolas Sarkozy souhaite organiser le mois prochain un sommet européen pour désigner Tony Blair super président de la communauté européenne. Klaus devrait finalement signer le traité en Novembre… C’est pas moi qui le dit, c’est dans le Sun

http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/2694123/Sarkozy-demands-summit-to-crown-Blair-EU-President.html

 Elle est belle cette Europe où le vote des Français, des Hollandais, des Irlandais et maintenant des Tchèques ne comptent pas.  Bientôt la vague médiatique va nous présenter Tony Blair comme l’homme de la situation. Sarko recevra en grande pompe l’ex- Prime Minister britannique. Et comme Barroso pour la commission, Blair sera finalement le seul à revendiquer ce poste.  Cette méthode est très utilisée dans les républiques dites bananières.  Mais bon, ça marche aussi ici maintenant.

Si en février, les marchés mondiaux se cassent un peu la gueule et qu’en mars le pétrole tutoie les 100 dollars le baril, nos cousins britanniques adopteront la monnaie unique sans rechigner. Le premier a défendre l’Euro devant le parlement londonien sera Tony Blair… Puis 2011 ou 2012, on ira faire nos achats outre-manche sans changer de devise.

Pour situer Tony Blair, que nos amis vont présenter comme l’ange sauveur de l’Europe, voici quelques précisions. Depuis janvier 2008, il est devenu consultant pour la banque américaine JP Morgan. 

Lors du premier mandat Blair , Gordon Brown donna à la Banque d’Angleterre son indépendance, avec la maîtrise du taux d’intérêt. Cette décision fut populaire dans les milieux de la finance londonienne. On connaît la suite de cette politique copiée-collée de l’adminsitration Bush et de la crise des subprimes. 

En avril 2004, Blair annonça sa volonté de faire ratifier la constitution européenne par voie référendaire, cependant le non à la constitution européenne français et néerlandais et son abandon mit fin au débat concernant toute possibilité de réforme. 2009, le revoilà à la charge.

Le grand pote de Bush

Tony Blair apporta un soutien sans faille au président américain George W. Bush lors des guerres en Irak et Afghanistan. Je vous remet en mémoire la mort de David Christopher Kelly (le 17 juillet 2003) qui était un employé du ministère de la défense britannique et un expert en guerre biologique. Il était inspecteur de l’ONU en Irak, où il est allé 37 fois. Retrouvé mort près de son domicile, il est prouvé qu’il était le principal informateur de Andrew Gilligan, journaliste de la BBC, au sujet de son enquête sur la falsification d’un rapport de septembre 2002, par le gouvernement britannique de Tony Blair, concernant les armes de destruction massive irakiennes.

Le secrétaire des Nations unies, Kofi Annan, affirma en septembre 2004 que l’invasion était « illégale ». En octobre 2005, la Grande-Bretagne envoya sur demande des States davantage de soldats en Irak. Nelson Mandela décrira même Blair comme le ministre des affaires étrangère des États-Unis.

Ses relations étroites avec Rupert Murdoch, propriétaire de nombreux médias à travers le monde ont été l’objet de critiques sur l’indépendance de la presse en angleterre.

Non je ne vais pas voter pour ce candidat qui a soutenu la politique guerrière de Bush junior. Et dont l’administration a caché des preuves sur la non-existence d’armes de destruction massive en Irak. Je ne vais pas voter pour un homme qui devrait être hanté par la mort mystérieuse d’un expert du ministère de la défense, de 179 soldats britanniques, et de milliers de civils irakiens. Non, je ne vais pas voter pour ce brillant économiste qui a encouragé les subprimes et qui n’a pas vu arriver la crise actuelle. Non je ne vais pas voter pour un conseiller de Banques et d’assurances américaines. Non, non et non. Je ne voterai pas pour lui.

Comment ? Il n’y aura pas d ‘élection ? Bon ok…. 

Il ne me reste plus qu’à déposer un bouquet de fleurs sur la tombe de mon démocrate de grand-père qui a combattu la fascisme jusqu’à Berlin. Il rêvait de voir ses petits enfants libres…

 


 

Laisser un commentaire